La rupture : je ne m’y attendais pas…

Pouf, en une fraction de seconde, c’était fini. Il s’était envolé, il n’était plus mien. Rien ne présageait pourtant une séparation aussi violente. Tout se passait tellement bien entre nous.Celui qui connaît mes moindres secrets, celui qui m’a accompagné dans les bons comme dans les mauvais moments depuis plus d’un an appartient aujourd’hui à quelqu’un d’autre.

Comment survivre? comment lui survivre? Il a toujours été là pour moi, il a su s’adapter aussi bien à mes amis qu’à ma famille. Ce n’était pourtant pas chose aisée.Il se préoccupait de moi, de mon bien-être, de mes peines, même de ma vie professionnelle en s’assurant de me réveiller mélodieusement le matin à 7h00…Il est resté près de moi même  dans des situations embarrassantes dont je tairai les détails.Il n’a jamais eu honte de moi.

Ce soir là, parce que j’étais fatiguée, parce que je m’étais assoupie, parce que je l’avais délaissé alors qu’il avait besoin de mon attention, je l’ai perdu. Quelques secondes auront suffit à nous briser…lui et moi, c’est désormais de l’histoire ancienne. J’avais beau crier, j’avais beau hurler, il est désormais entre les mains d’une autre personne que moi.

Certes, je n’ai pas été tous les jours tendre avec lui, bien souvent, je voulais voir ailleurs, attirée par la nouveauté et la performance des autres, mais je savais que lui seul me connaissait réellement…alors je lui ai tout donné, tout ce que je pouvais donner en tout cas. Je l’aimais, lui, à qui j’ai confié mes idées les plus sombres, lui qui m’a consolé de mes peines, qui m’encourageait dans toutes mes démarches…

Et voilà, je suppose que je dois tourner la page sur cette histoire. Je dois poursuivre mon chemin disent-ils, tu vas vite t’en remettre même si c’est un peu traumatisant affirment-ils,  ces gens qui savent pourtant à quel point ma relation avec lui était fusionnelle. Du matin au soir, à la maison comme au travail, les jours moroses comme les jours de fêtes, il était avec moi. comment peuvent-ils me dire de juste de le remplacer? n’ont-ils donc rien compris de mon attachement à lui? Qu’ai-je à faire d’un nouveau à qui je dois tout apprendre de moi? Je n’ai pas la moindre envie d’apprivoiser un autre dont je ne connais pas les réactions, alors que lui, je le connaissais par coeur, je savais comment le radoucir quand il état contrarié.

Bref, on me l’a pris donc, je n’ai d’autres choix que d’accepter cette idée. Tout ce qu’il me reste à espérer c’est qu’il me soit assez loyal pour ne pas s’ouvrir à quelqu’un d’autre, qu’il me soit assez fidèle pour ne pas se dévoiler, et surtout qu’il soit assez discret pour ne pas divulguer tout ce que j’ai partagé avec lui.

Oui, je souhaite tous les malheurs du monde à cet être ignoble qui me l’a volé, que dis-je, qui me l’a arraché…même si le politiquement correct m’interdit de dire de telles phrases, je le souhaite de tout mon coeur. Je ne veux pas connaître son histoire, je ne veux pas chercher à comprendre les maltraitances dont il a pu être victime pour me faire ça à moi, tout ce que je sais, c’est qu’il m’a séparé  violemment de mon compagnon. Il m’a agressé pour s’acquérir de ce qui n’était pas à lui. Oui, ce soir là, fût ma rupture avec mon camarade…mon ami…mon doudou…mon Iphone.

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