La ronronthérapie : ça marche vraiment ?

Avec leur petit visage rond, difficile de ne pas aimer nos charmants minous. Très appréciés, les chats présentent également de nombreux atouts pour la santé. Si nos matous sont des thérapeutes, leur secret semble résider dans leur ronronnement. De nombreuses vertus sont associées à ce cri désormais utilisé dans une thérapie connue sous le nom de ronronthérapie. Simple effet de mode ou concept sérieux ? Découvrons-le sans plus tarder !

Ronronthérapie, la thérapie à base des ronrons

Évoquée pour la première fois en 2002 en France par le vétérinaire Jean-Yves Gauchet, la ronronthérapie est une thérapie qui se base sur les bienfaits du ronronnement pour l’homme. La ronronthérapie considère que le ronronnement du chat aurait des effets bénéfiques sur notre bien-être physique et surtout mental. Selon le Dr Jean-Yves Gauchet, elle agit comme un médicament sans effet secondaire.

L’origine du ronronnement des chats se situe entre le foie et le diaphragme. Nos compagnons félins ronronnent dans de nombreuses circonstances. Il leur arrive même de se mettre à ronronner lorsqu’il se trouve en situation de stress. Ils peuvent également le faire quand ils sont malades. Certains experts considèrent cela comme leur façon à eux de gérer cet inconfort. La ronronthérapie même si elle n’est pas encore très généralisée commence par être de plus en pris au sérieux dans la communauté scientifique.

Les bienfaits associés à la ronronthérapie

Les ronronnements des chats permettraient d’activer les récepteurs sensoriels situés sous la peau et qui génèrent une sensation de plaisir. Au niveau du cerveau, ces vibrations déclenchent la production d’endorphine et de sérotonine qui sont respectivement les hormones antistress et du bonheur. On est alors moins stressé, notre esprit s’apaise alors, ce qui nous oriente vers des pensées positives.

Les effets positifs du ronronnement sur notre bien-être sont attribués à leur fréquence. Ces vibrations sont en effet émises à basse fréquence, plus précisément entre 25 et 50 hertz. Cette plage de fréquence aurait des effets relaxants. Même les musiciens se servent des mêmes fréquences lorsqu’ils veulent susciter de fortes émotions. De même, le docteur Jean-Yves Gauchet explique dans un interview que les kinésithérapeutes se servent de façon mécanique d’un appareil qui vibre à ces mêmes fréquences sur des zones douloureuses de leurs patients.

La ronronthérapie serait particulièrement bénéfique aux personnes :

  • Anxieuses ;
  • Souffrant d’insomnies ;
  • Dépressives ;
  • Séniors et personnes handicapées.

Par ailleurs, selon certaines observations, les personnes qui ont des chats présentent un faible risque de décès d’un infarctus du myocarde et d’autres maladies cardiovasculaires. C’est d’ailleurs pour cette raison que les chats comme animaux de compagnie pourraient être utilisés dans une stratégie de réduction des risques de maladies cardiovasculaires.

Les bienfaits de la ronronthérapie ont été étudiés dans de nombreuses études réalisées dans les années 50. Le Dr Jean-Yves Gauchet a également mené en 2002 une étude pour comprendre les effets du ronronnement sur l’esprit et le corps. Dans l’expérience menée, 50 volontaires ont écouté un CD de ronrons d’un chat nommé Rouky. Tous les participants de cette étude ont affirmé avoir ressenti davantage de sérénité et s’être endormis plus facilement. Toutefois, il est important de noter que les bienfaits de la ronronthérapie ne sont pas officiellement reconnus.

La ronronthérapie, différents degrés de sensibilité

Toutes les personnes n’affichent pas la même sensibilité à la ronronthérapie. Et pour cause, elle repose sur un souvenir émotionnel. Une personne qui a été contact avec des chats et a des souvenirs de moments apaisants avec un chat sera plus réceptive qu’une personne qui n’a jamais eu ce type de contact. À ce sujet, une étude de 2002 tend à montrer que les ronronnements seraient particulièrement bénéfiques pour les enfants autistes et les personnes âgées.

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